REVERSE CHARGE – SOME CALL IT HOME : LE ROCK CORPORATE QUI TROUVE SON HUMANITÉ
Après avoir raconté l’absurdité des open spaces avec le single Blindfold, Reverse Charge revient avec Some Call It Home, un morceau plus introspectif et solidaire qui interroge nos priorités et notre façon de vivre ensemble.

Un artiste entre fiscalité et guitares saturées
Reverse Charge, c’est l’histoire d’un double jeu assumé : avocat-fiscaliste le jour, musicien rock la nuit. Né à Bordeaux, façonné entre le Canada et les États-Unis, il nourrit sa musique d’une adolescence bercée par Green Day, NOFX et… les tableurs Excel. Après un premier EP acoustique en 2018, il passe un cap avec Pre-Money, un album enregistré à Los Angeles aux côtés de Baz the Frenchman, producteur emblématique de la scène californienne. Entre énergie punk et mélodies pop, Reverse Charge pose un regard à la fois lucide et tendre sur la douce absurdité des open spaces, et sur ces liens invisibles qui finissent par donner du sens.
Some Call It Home : quand le rock s’empare de la solidarité et de l’isolement moderne
Après le single Blindfold, chronique d’une romance de bureau et des bullshit meetings Reverse Charge dévoile Some Call It Home, un nouveau morceau qui élargit la perspective. Inspiré par les proches qui accueillent des réfugiés et font des maraudes, le titre rend hommage à tous ceux qui tendent la main pendant que d’autres poursuivent leur quotidien, parfois anesthésiés dans le confort.
Le premier couplet raconte ces gestes simples et essentiels, pendant que le second aborde l’isolement sous un angle plus universel, en évoquant les travailleurs coincés dans un système qu’ils subissent. Fidèle à l’esthétique « Corporate Rock », la chanson conjugue énergie brute et profondeur émotionnelle, portée par une mélodie à la fois directe et poignante.
Le clip, tourné à La Défense, met en scène un personnage en pyjama errant entre les tours vitrées, face à son double corporate pressé de rejoindre son bureau. Une image drôle et amère qui laisse plusieurs lectures : la perte de soi, le conformisme, et l’envie irrépressible de s’extraire du cadre.
Avec Some Call It Home, Reverse Charge poursuit son exploration d’un quotidien trop souvent aseptisé, en y injectant un supplément d’âme, un peu d’ironie, et une vraie tendresse pour ceux qui osent encore changer les choses.
Christophe SOUSA