SANDAP : présente Silent Start
Sandap, jeune homme de 22 ans d'origine cambodgienne, est compositeur de musiques électroniques souhaite faire partager son histoire. Musicien depuis son jeune âge, il tente de créer à sa façon un message positif et heureux de notre monde. Métissage musicale et culturel, voici son mélange aux goûts d’Orient sur une base d’électro Européenne.
Je m’appelle Sandap, j’ai 22 ans et je suis compositeur électro d’origine Khmer. Je suis né en 1997 dans un petit village non loin de Phnom-Penh (capital du Cambodge). Quelques temps après ma naissance j’arrive alors en France accompagné de ma mère. Loin de mes terres d’origine j’ai grandi entouré d’amour et de bienveillance dans un pays et une famille qui m’a tendu les bras. Ma mère ne m’a jamais coupé de mes racines et j’ai eu la chance de pouvoir vivre entre deux continents. A travers ma musique je cherche à réunir et partager ce que j’ai pu vivre et découvrir au long de ma jeune existence.
Ma mère a très vite compris que la musique serait un pansement à mes blessures. Petit, je sentais que c’était un monde qui me touchait plus particulièrement que les autres. A l’âge de 5 ans je demande à ma mère des cours de violon après avoir vu « Un Violon sur le toit » de Norman Jewison. L’image de cette silhouette sur fond orangé jouant du violon a été une étape majeure dans la construction de mon amour pour la musique. Fille de pianiste, elle accepte, heureuse d’apprendre que la musique m’attire. Malheureusement le violon ne fût pas le bon instrument pour débuter.
Je commença le piano, avec l’espoir de prendre plus de plaisir et avec comme seul but, me lier à cet instrument. Effectivement le piano devint alors mon meilleur ami. Vers le début de l’adolescence vient alors la guitare qui elle aussi devint une amie fidèle. Au fil du temps et de mes rencontres, ma vision de la musique évolua. C’est alors que je passa d’interprète à compositeur. Interpréter ne m’intéressais plus, il fallait que je crée. Cela devint une obsession et je plongea alors dans le monde fantastique de la composition et de la production à l’âge de 13 ans. De mes 13 ans à aujourd’hui, il n’y a pas eu un jour ou je n’ai pas composé, ce qui m’a valu des problèmes vers la période du lycée.
Passant la nuit à composer, il est vrai que mon attitude silencieuse en cours voir inexistante à certain moment venait du fait que je ne dormais pas beaucoup. Cependant au grand étonnement de l’ensemble mes proches et professeurs, je réussi à décrocher un Bac S. Je rentre alors à l’Istituto Marangoni, école qui forme à la direction artistique et la production dans le domaine de la mode. À coté de cela je mène mes projets en tant que musicien et continu à écrire et composer.
Après 3 ans d’école, à l’âge de 21 ans je sors de Marangoni et crée avec mon meilleur ami Louis-Rémi Lecoutre : BLU Record, un label indépendant basé à paris, s’occupant de la production et de la direction musicale et visuelle de jeunes artistes.
La musique est aujourd’hui un marché mais il ne faut pas oublier que c’est avant tout un art. L’art est la chose la plus importante à mes yeux. C’est lui qui nous permet de voyager a travers une peinture, pleurer a travers un film, rire a travers une pièce de boulevard. Grâce à l’art j’ai pu grandir heureux. Mes questions aux réponses silencieuses prenait alors vie et sens. Comme une voix qui vous guide et qui dit que tout ira bien, car pour moi chaque questions avaient une réponse. Sa présence fût essentielle. J’ai toujours vu cela comme une part de moi que je ne connais pas encore. Déclencheur de nos émotions, nous ne sommes rien sans art. Il nous rassemble, nous fait nous comprendre et surtout nous entendre. Dans un monde où la parole n’a plus de valeur. Il est important de transmettre et de partager. Car c’est en partageant qu’on devient acteur de son monde. Bien au delà de tout cela, l’art nous fait grandir. Tout au long de ma petite existence, j’ai eu la chance de voyager, découvrir beaucoup d’autres peuples. Des grandes plaines du Serengeti aux rizières en étages d’Indonésie en passant par les pyramides d’Egypte, j’ai rencontré et appris auprès des peuples qui y vivent. Les harmonies et percussions Massai, le Erhu d’Asie, les synthés d’europe et les kicks US, toutes ces couleurs qui dessinent ma vision de notre monde. Une vision métissée, heureuse de pouvoir s’exprimer et vibrer à l’unisson sur la richesse de notre présent et la force de notre passé.
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Christophe SOUSA